Sur la participation des femmes à la Guerre d'Algérie, les femmes kabyles arrivent en tête des «bataillons».
En 1974, le ministère des Anciens moudjahidines (anciens combattants) rendait public le chiffre total de 336 748 militants et militantes de l’OCFLN (organisation civile du FLN) et des combattants et combattantes de l’ALN.
10 469 sont des femmes, soit 3, 25%.
Origine «géographique» de ces femmes :
Djamila Amrane : «Pour être significative, la répartition géographique des combattantes doit être comparée à celle de l’ensemble de la population algérienne. La Grande Kabylie et l’Aurès, par exemple, regroupent 34,5% des combattantes alors que ces régions ne totalisent que 11% de la population totale. Ainsi six régions de fort militantisme émergent nettement :
- l’ensemble de la Grande Kabylie avec les deux dairates [sous-préfectures] d’Akbou et de Sidi Aich en petite Kabylie;
- la zone côtière du Nord-Constantinois;
- l’Aurès;
- la région de Tlemcen;
- le Dahra de Ténès à Cherchell;
- l’Atlas blidéen.»
Source: M. Harbi & Benjamin Stora. La Guerre d’Algérie. 1954-2004. La fin de l’amnésie. Édition Robert Laffont, Paris 2004
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