Yessis n Teryel

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    La soif du pèlerin

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    allouchehakim

    Masculin Nombre de messages : 56
    Age : 50
    Localisation : Paris
    Date d'inscription : 11/02/2007
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    La soif du pèlerin Empty La soif du pèlerin

    Message par allouchehakim

    La soif du pèlerin :


    En ce mois de mars, rendre visite à sa terre natale serait certainement une échappée prometteuse. Même après avoir passé plusieurs mois sous les lumières joyeuses d’une belle et charmante ville comme Paris, l’escapade me paraît pourtant nécessaire. Mes journées et veillées sont bien rythmées et habituellement la tendance est de me laisser emporter dans la tornade quotidienne du citadin. Quoique je ne puisse pas rester sourd aux battements serrés du cœur face à ce besoin incessant des retrouvailles de ma racine campagnarde.
    Sous le ciel d’un printemps lumineux, la floraison habituellement en cette période jubile partout à Ighil Ali, village hautement perché sur une chaîne de collines étouffées d’oliviers. C’est vraisemblablement une période de verdure attrayante pour me ressourcer davantage.

    Cliquer sur le lien :
    https://www.dailymotion.com/video/xijrdt_la-soif-du-pelerin_creation

    La soif du pèlerin La_soi11

    Kamel, Daï, Ahmed, Bounoir et Slimane, enfants du village résidant à Paris, passent me voir la veille du départ à mon studio dans le 12ème arrondissement me souhaitant de faire un bon voyage. Slimane est un proche et ami. Il est petit fils de Tahar Belrachid « Ahtat » (1878- 1958) qui fut un célèbre bâtisseur et maître d’œuvre de nombreux édifices (Mosquée, Fontaine,...) dans la région (Kabylie, Bordj Bou Arreridj…)
    Slimane vient me voir à l’occasion et me donne un coup de main pour ranger ma valise avant mon départ. Cette fois-ci, au cours de son passage, nous avons pris le temps d’aborder les secrets de sa passion pour les arts plastiques. Sa dernière série dédiée aux touaregs, faites avec du sable et du fil d’acier galvanisé, certifie sans doute son statut d’artiste plasticien talentueux et minutieux au sens de détail et de précision. Découvrir de plus près toutes ces belles œuvres signées avec subtilité, « Slim » nom d’artiste, procure un sentiment de fierté et de plaisir.
    L’atmosphère de mon départ est devenue comme un rituel où le casse-tête n’est pas des moindres pour tout emballer: ordonner avec une certaine configuration, se rendre compte qu’il reste des cadeaux à emporter, défaire le tout, organiser les objets à nouveau, peser les valises pour enregistrer le poids autorisé… À chaque allée, c’est une gymnastique inévitable me laissant décidément qu’une durée courte de sommeil.
    Ce dernier moment de rencontre amicale et festive avant le départ reste singulièrement marquant. Je vois dans les yeux de mes amis du village des souvenirs lointains coulant de source. En les écoutant, j’ai eu dû mal à admettre que certaines histoires habilement racontées datent de cela, une trentaine d’années. C’est semblable à un film passionnant où les images sont teintées d’innocence. C’est d'ailleurs un véritable spectacle de nature à la fois béate et aventureuse. Ce sont des inspirations profondes émanant de notre enfance vécue ensemble dans l’insouciance la plus sereine.
    Je ne peux rester indifférent devant toute personne qui ne peut rentrer au pays d’origine pour diverses raisons : administratives, économiques, politiques…etc. Ce sont des situations nécessitant une lutte au quotidien, courage de résister, force intérieure, patience considérable et espérance obstinément renouvelée.
    Mon ami Saâdi m’accompagne pour me déposer à l’aéroport Charles De Gaulle. Nous sommes issus de la même région en Kabylie. Il est du village Ait Idriss, commune de Taskriout à Bejaia, connu par le paysage sublime et attractif notamment les cascades de Kefrida nommées en kabyle : « Taɣiwant n Kefrida ».
    C’est déjà le matin ! Même si la rue est bruyante ce soleil matinal invite instantanément à aérer et à ouvrir grandement les fenêtres. Avec mes valises bien fermées, je suis enfin prêt. Saâdi m’informe qu’il n’est pas loin du lieu convenu rue de Charenton. Un moment après, nous avons chargé la voiture avec l’aide précieuse de Slimane et c’est parti direction l’aéroport. Mais mon étourderie matinale m’a joué un sacré tour omettant de préciser à Saâdi de quel aéroport il s’agit? En voyant la plaque de signalisation sur la route indiquant la direction d’Orly, je me ressaisis en précisant que mon départ est à Charles De Gaulle. Mon ami de son côté a crû également que c’était à Orly. D’autant plus que, c’est déjà trop tard pour faire demi-tour. Il a fallu aller jusqu’au bout.
    Heureusement, que nous sommes partis suffisamment tôt. Quelle chance inouïe que la circulation, ce jour-là, soit bien fluide. Finalement, nous sommes arrivés plus tôt grâce aux raccourcis et le grand sens d’orientation du chauffeur qui s’en est bien sorti. Nous avons eu tout le temps de prendre le petit-déjeuner tranquillement sur place. Dans cette cafète, nous avons évoqué avec trois jeunes femmes tunisiennes brunes et élégantes, assises à côté, venues dans cet aéroport en escale de provenance de Croatie, à propos des derniers événements de la révolution dans le monde arabe notamment celle de « Jasmin » secouant directement leur pays.
    Je réponds aux derniers appels reçus avant d’éteindre mon téléphone juste avant le décollage : le coup de fil de Khaled de Tichy, ami précieux de longue date et celui de Shanti, une véritable muse et ange gardien, me souhaitant : « Bon voyage ! ». Le vol s’est parfaitement bien passé dans des conditions normales. Comme à son habitude mon frère Avelkrim ponctuel vient dans la bonne humeur me chercher à l’arrivée pour prendre la route d’Alger direction Adrar « La montagne ». Sur le chemin, du côté d’Ath Aâmrane, une pause café s’impose permettant de rendre visite à un deuxième frère Belaid, résidant dans les environs, un passionné d’apiculture et de chasse. Il est ravi de nous accueillir avec la fameuse galette kabyle aux œufs « Tahboult n’ tmelaline » dont les parts sont généreusement marinées au miel. En évidence, le délice mielleux est la production de ses propres ruches qu’il nous fait honneur de déguster avec sourire et fierté. Il était, d’ailleurs, en plein milieu des préparatifs de la saison d’essaimage. Dans la cour de la maison de campagne, il nous présente Rita, chienne berger allemand, bien dressée, exécutant incroyablement des jeux et exercices surprenants. La plus grande surprise est d’apercevoir deux chevreaux blancs comme neige, débordants d’énergie, au fond d’une écurie. En effet, l’une des chèvres a mit bas il y a tout juste une semaine. Notre escale de l’après-midi laisse le moral d’emblée apaisé en respirant l’air pur dans un climat rural agréable.
    Nous poursuivons l’itinéraire comme prévu pour arriver enfin à Ighil Ali au moment le plus magique de la journée, celui du coucher de soleil. Cette lueur teintée de rougeâtre au crépuscule au dessus de la vallée de la Soummam vue vers Lala Khedidja, le point culminant du massif du Djurdjura en Kabylie, est comme le signe d’une nature séduisante et pleine de charme invitant à admirer le paysage et à s’évader vers l’horizon de rêve des plus accueillants.
    Dès l’arrivée tout près de la porte, les narines se laissent envahir par l’odeur épicée : Felfel Aâbas (Piment rouge nommé relativement à la région d’Ath Aâbas), Dewa Tiskert (patte d’ail préparée à la méthode traditionnelle) annonçant le menu de la soirée, le couscous tant apprécié de la maman. Je suis toujours frappé par le pouvoir de ces parfums reconstituant instantanément l’univers d’autrefois rappelant la tendre enfance.
    Cette première nuit est d’un air festif où la joie familiale nourrit amplement l’esprit à l’éternité. Les enfants (nièces et neveux) animent la soirée où on voit les parents aux anges. Il était impossible de sortir car le temps passe tellement vite qu’on ne se rend même pas compte qu’il est déjà 04h du matin. Dire que l’actualité des révolutions du monde arabe, la catastrophe au Japon,… occupe la une des journaux. C’est sûrement une raison légitime pour être tenté d’allumer la télévision. Mais il se trouve que le jour avant mon arrivée, le vent a soufflé fortement déréglant les assiettes paraboliques. De ce fait, nous ne l’avons pas du tout allumé. Eh bien, la soirée est passée à merveille.
    Cette panne au niveau de la réception télévisuelle numérique est une aubaine favorisant les retrouvailles des veillées à l’ancienne (Aqser n zikni). Cette expérience m’a fait penser aux effets qui ont inévitablement changé les habitudes du villageois et de la cellule familiale. C’est un sujet méritant de la réflexion dont le thème peut traiter du changement culturel constaté peu à peu au sein de la famille, causé entre autre par l’avènement de la télévision installée dès le début des années 1970 dans les maisons. Au sens large du terme, l’objet pourrait être la compréhension en étudiant des effets de ces moyens nouveaux et produits d’innovation que le temps moderne a apporté (l’électricité, l’eau du robinet…) Puis ces derniers temps, l’utilisation répandue de téléphone portable et de l’internet. Il suffit de faire une petite recherche bibliographique pour voir éventuellement l’existant publié dans ce domaine. C'est-à-dire, s’il y a des personnes érudites par exemple dans le milieu universitaire qui ont déjà étudié ces phénomènes socioculturels. A mon sens, ce serait très intéressant de le savoir.
    Mon séjour débute en famille et se poursuit dès le lendemain à essayer de varier avec des rencontres amicales, des visites aux proches, des sorties au café…des entretiens avec des artistes et les membres des associations occupant pleinement le terrain en l’occurrence ceux de l’association Taos et Jean Elmuhuv Amrouche, l’Etoile sportive d’Ighil Ali, l’association Kick-boxing Assirem.
    A la même période, la triste nouvelle du décès de notre Père Robert Duplan nous est parvenue. Tout le village est touché profondément par cette disparition accablante. Les messages manifestés sur le site d’Ighil Ali montrent toute la sympathie et la communion les plus sincères. Nous sommes nombreux à appeler sa sœur André Duplan pour exprimer nos condoléances. Une pensée de Paix à la mémoire de notre Père Duplanc, en ce jour où j’écris ce texte coïncidant la célébration du 40ème jour, organisée à la maison du Bon Pasteur-Chalet de Pins en présence de tous ses amis algériens.
    L’une des actions de soutien au village menée corps et âme par notre Père Robert Duplan (Que la Paix ait son âme !) est certainement son aide permanente et précieuse à l’association Taos et Jean Elmuhuv Amrouche. En pensée de gratitude à notre Père, il serait intéressant d’aller frapper à la porte et rendre visite à ce lieu hautement symbolique qui lui tenait à cœur.
    En trois semaines, à chacune de mes visites, ce lieu m’accueille à bras ouvert. J’ai eu l’occasion de discuter avec les membres qui se sont réuni au moins une fois par semaine. Au cours de ces réunions, le mérite revient au bureau actuel très actif. Le soutien d’expérience est considérable par les anciens membres à l’image de Terras Djamal et de Samir Ath Mhend. Ce sont de belles images de voir des parents qui viennent accompagnés de leurs enfants comme Djamel avec sa fille Dihia ou Samir par son fils, Syphax. J’ai été aux anges de me sentir au milieu de tout ce bon monde. C’est une pépinière culturelle riche et diverse encadrée avec bon sens.
    C’est une merveilleuse surprise d’apercevoir le jeune artiste Radjouh Slimane en train de réaliser la stèle de Jean Elmuhuv Amrouche au siège de l’association. L’implication du sculpteur est absolument édifiante puisant entièrement dans son énergie créatrice. Cette œuvre procure beaucoup d’émotion et d’admiration. C’est une renaissance fortement symbolique rendu possible grâce à l’expression artistique montrant l’attachement et reconnaissance d’une mère, la terre natale, envers son fils devenu le professeur, poète, journaliste littéraire, Homme universel de valeur et de talent.
    En plus de ce projet honorable de la stèle, depuis le début de l’année, les membres actuels ne cessent de se concerter pour mettre en marche un programme annuel d’activités culturelles de l’association. Effectivement, pour ce faire, il est nécessaire d’avoir des espaces de travail dédiés à telle ou telle activité. Les membres se sont alors mobilisés pour apporter eux même des modifications au sein du 1er étage au siège de l’association. Des séparations sont faites formant des locaux d’activité. Un espace multimédia est crée juste à l’entrée de l’étage. Tout au fond, une pièce est consacrée pour les répétions musicales de la chorale et du groupe de l’association, Bissas. La pièce au milieu est un bureau où les membres organisent des réunions de travail. C’est lors de ma première visite à ce siège que j’ai trouvé l’artisan sculpteur, Hellal Belkacem « Bouhlal » en train de sculpter la porte du bureau. C’est une œuvre faite avec passion Les ancêtres utilisèrent des motifs sur les quelques œuvres anciennes retrouvées pour exprimer des éléments de la nature (Soleil, Abeille,…). Bouhlal a une approche de sauvegarde du patrimoine en reproduisant certains symboles. D’autres motifs sont ses propres créations. Il s’inspire du métier de tissage traditionnel riche en dessin. Il est le petit fils de Belmihoub Aïssa, qui fut connu pour son expérience et de son talent dans le métier d’artisanat d’armurerie et de la sculpture sur bois. Bouhlal et son frère Madjid possèdent un atelier d’artisanat où ils mettent en valeur les anciennes portes d’Ath Aâbla et créent encore d’autres modèles innovants. Bouhlal consacre une grande partie de son temps au bénévolat au service de l’association. Cette dernière a informé la population en affichant le lancement des ateliers à partir du mois d’avril : La sculpture sur bois, le théâtre, le dessin, la chorale, l’espace multimédia, le projet du site internet de l’association…

    Cliquer sur le lien

    https://www.dailymotion.com/video/xikbsm_les-activites-culturelles-a-l-association-taos-et-jean-elmuhuv-amrouche-a-ighil-ali_creation



    La soif du pèlerin Activi11

    L’une de mes rencontres amicales au siège de l’association est notre chanteur Kamel Saïb, fervent de l’animation culturelle. Avec nos amis Tahar et Youyou, Kamel nous propose de l’accompagner à Akfadou. Notre association est invitée par l’association Imγan de Tizamourine. La semaine est organisée en hommage à Taos Amrouche. C’est une coopération d’échange fraternel et associatif bénéfique et réussi.
    Un jour revenu de la cafète du quartier, je croise Abderhamane Aggoun, debout à la porte d’entrée de sa maison. Je descends vers le stade communal de Taziert. Il m’invite en insistant pour prendre un café dans sa boutique. Il est souvent là à réparer toutes sortes de machines : (Moteurs, ventilateurs, Réveil, machines à coudre,…). Je lui réponds que je viens juste de prendre un café chez Kadou. Le lendemain, vers 08H du matin, revenu de la cafète, Abderhmane tomba d’un seul coup dans sa maison. Il décède sur le champ. Alors que je suis parti au même moment, ce jour-là, pour prendre mon premier café du jour, j’entends la triste nouvelle « El Ghoubari est mort ! » Il nous quitta subitement à jamais au royaume des cieux : Que la paix ait son âme ! L’enterrement ait lieu le lendemain où de nombreuses personnes venues de partout pour l’inhumation et exprimer les messages de condoléance, les pensées de soutien à toute la famille aggoun, la famille Khentache (du côté de sa femme, que la paix ait son âme), son frère El Hafid, ses fils Nabil, Haroun et ses filles.
    Avant l’âge d’adulte, je ne rentrai presque jamais au café dans les quartiers. Ce lieu fut un espace de rencontre des personnes plus âgées pour prendre un verre, un café ou jouer aux cartes et aux dominos. Les échanges étaient souvent houleux avec les expressions dont le moins qu’on puisse dire étaient plus extraverties. C’était ainsi, les plus jeunes ne rentraient pas au café au risque de croiser leurs parents, proches, les instituteurs ou tout simplement des personnes plus âgées. C’était une règle gardant une forme de distance respectueuse entre les anciennes et les nouvelles générations. Il ne s’agit pas d’analyser le changement des comportements dans ce sens mais il y a lieu de constater qu’un jeune a besoin également d’espace pour s’exprimer pleinement.
    L’Etoile sportive d’Ighil Ali forme de jeunes footballeurs dans les trois catégories : benjamin, minime et cadet. Les jeunes entraîneurs respectifs de ces équipes : Kamel Ouakouche, Massi Azzi et Kamel Tabta. On voit tout de suite le résultat des classements honorables à travers la discipline exemplaires des joueurs faisant la bonne image de cette équipe. Un grand Merci à tous les encadreurs.

    Cliquer sur les liens

    1. https://www.dailymotion.com/video/xib337_etoile-sportive-ighil-ali-entrainement_sport

    2. https://www.dailymotion.com/video/xibgib_entretien-avec-tabta-et-azzi-esia_sport

    Je ne peux pas m’empêcher d’avoir une pensée élevée au chantier remarquable fondé ces dernières années par notre ami Brahim Adda vivant actuellement en famille au sud. Aujourd’hui, il y a une continuité avec détermination et volonté de fer par les encadreurs actuels. Que ce soit les séances d’entraînements ou lors du tournoi des catégories benjamines de la région organisé au 1er avril au stade communal d’Ighil Ali, mes entretiens avec le staff technique de ces équipes est un moment de bonheur. Djamel Belrachid, l’un des organisateurs au sein de l’association, m’a accompagné pour recueillir les avis des uns et des autres notamment les invités à ce tournoi. Toutes les équipes benjamines, les dirigeants et les arbitres sont invités au repas servi à l’école Jean Elmuhuv Amrouche. A l’unanimité, les appréciations sont très satisfaisantes. Le témoignage de M. Amghar, président des commissions à ligue de la wilaya de Bougie, remerciant vivement les organisateurs confirme la réussite de l’événement. Bravo à tous les organisateurs !

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    1. https://www.dailymotion.com/video/xilrfb_organisation-d-un-tournoi-des-benjamins-a-ighil-ali_sport

    2. https://www.dailymotion.com/video/xim3fs_entretien-avec-m-amghar-president-de-la-crq-ligue-de%20bejaia_sport

    Pour rester dans l’univers de jeu, j’ai assisté à la cafétéria « Chez Kadou » avec plaisir à une partie (double blanc) de dominos, en tête à tête, entre nos amis Moussa et Djamel avec la présence de Kamel, Hamid et Youssef. Je les salue au passage en les remerciant du fond du cœur d’avoir accepté ce partage.

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    https://www.dailymotion.com/video/xi8xqs_jeu-de-domino-chez-kado-turart-n-domino-yur-kado-ighil-ali-avril-2011_creation

    Comme chaque soir, je montre à mes parents des photos et vidéos du jour. En voyant cette partie de dominos, ma mère découvre pour la première fois l’ambiance de ce jeu chez nous. Elle a apprécié énormément cet échange en rajoutant « Un homme est chanceux d’avoir la possibilité d’aller au café mais la femme ne l’a pas! » Et puis mon père riposte de suite comme les vieux à l’ancienne « Mais vas-y tu peux aller jouer, la porte est grande ouverte » Aussitôt, je leur montre des photos de paysages pour éviter que la discussion ne dégénère pas en restant dans la convivialité. Rien à faire ! Ils ont compris ma combine du changement du sujet pour revenir avec intuition à la controverse du jour « Les femmes n’ont-elles pas donc le droit d’aller au café ? ».
    Cet échange m’interpelle au plus profond pour voir plus clair au sujet de l’équité entre les hommes et les femmes dans tout domaine confondu. Certes, il ne s’agit en aucun cas d’heurter des sensibilités et mentalités avec violence en changeant les habitudes d’une manière radicale mais la finalité au départ est de prendre conscience de certains écarts et inégalités des sexes en essayant de travailler avec intelligence pour améliorer le mode vie au quotidien. Atteindre cette égalité des sexes est la combinaison de plusieurs paramètres. En premier ce qui vient en toute évidence à l’esprit est l’instruction.
    Dans le mouvement associatif existant sur le terrain, on trouve des réponses pragmatiques adéquates donnant des résultats satisfaisants, voire même, spectaculaires et résolvant avec le temps la problématique d’inégalité. A titre d’exemple dans les activités culturelles de l’association Taos et Jean Elmuhuv Amrouche, il y a de la mixité notamment dans l’atelier du chant et de la chorale. Par ailleurs, dans le sport, le travail initié de Da Mou « Kadi Mohamed » ouvrant la voie à la mixité dans l’art martial restera un exemple de référence à suivre. Tout le monde a en mémoire le jour de l’ouverture de la salle dans les années 1980, quand Da Mou accompagnée de sa fille habillée en kimono. C’est ainsi que la première section féminine fut crée. Ce travail d’insertion du maître est constant. Cette fois-ci, il me présente également sa nièce Kadi Tiziri et d’autres jeunes filles (Larab Louisa, Mesbah Maya, Mesbah Fouzia,Timzit Katia, Amrah Cilia, Dehmani Ouarda, Mesbah Lydia, Dellouche Sabrina, Slimani Sonia)
    Aujourd’hui, Assirem, l’association sportive de Kick-boxing est présidée par une jeune femme, Samia Azzi, notre championne d’Algérie à plusieurs reprises. Cette association fonctionne dans des conditions satisfaisantes de mélange et de diversité. Ce collectif pratique ce sport dans le respect et la tolérance qui mérite tout notre encouragement et soutien.
    Je vous laisse découvrir l’interview avec maître Da Mou, les séances d’entraînements des équipes féminines et masculines.

    Cliquer sur les liens :

    1. https://www.dailymotion.com/video/xidma2_entretien-avec-maitre-kadi-mohamed-da-mou-a-ighil-ali-avril-2011_sport

    2. https://www.dailymotion.com/video/xic8nn_equipe-masculine-de-kick-boxing-avec-maitre-da-mou-assirem-ighil-ali-avril-2011_sport

    3. https://www.dailymotion.com/video/xicxur_equipe-feminine-de-kick-boxing-assirem-partie-01-ighil-ali-akbou_sport

    4. https://www.dailymotion.com/video/xidg7w_equipe-feminine-de-kick-boxing-assirem-partie-02-ighil-ali-akbou_sport

    5. https://www.dailymotion.com/video/xidixl_equipe-feminine-de-kick-boxing-assirem-partie-03-ighil-ali-akbou_sport

    La soif du pèlerin Assire11

    Tout au long de mon séjour mon ami Youyou, membre actif et animateur au sein de l’Association Taos et Jean Elmuhuv Amrouche, m’accompagne avec ses orientations très utiles et inestimables. Toutes nos rencontres sont faites avec spontanéité et sans aucune prise de rendez-vous. Il suffit juste de prendre l’initiative d’aller voir les gens en ouvrant le cœur pour assouvir cette soif du pèlerin. Naturellement, les portes sont tout de suite ouvertes pour être accueilli et se sentir chez soi. Transmettre et partager leurs réalisations en cours me paraît nécessaire en tentant d’être le plus fidèle possible à leurs paroles, œuvres et droits d’auteur.
    La vie sociale moderne avec sa complexité nécessite plus que jamais des structures associatives diverses pour se divertir, se former, échanger, communiquer, faire du sport,….permettant à chacun de retrouver l’épanouissement personnel et collectif. Cet équilibre mental et physique est possible grâce à la réflexion et au travail de ces structures. Ces associations contribuent à la cohésion sociale et tissent des liens entre les individus minimisant les risques des concours de circonstances, drames et fléaux mettant en péril le destin d’une personne ou d’une société toute entière. J’ai énormément de respect envers tous les membres de ces associations qui sont à l’écoute avec attention et agissent avec sacrifice. Ils font un travail considérable pour animer le quotidien du village. J’aurai aimé être une de ces femmes libres et gracieuses pour pouvoir pousser un cri d’un youyou haut et fort en signe d’admiration, de fierté, et d’encouragement envers ces volontaires ayant la foi pour des jours meilleurs. C’est une machine humaine solide et bien conçue qui est en train de révolutionner les mentalités avec un esprit créatif et constructif apportant une touche pleine de couleurs semblable à cette floraison de printemps admirable rendant la vie sociale belle et joyeuse. Enumérer les noms ne suffit guère pour leur rendre hommage. Leur tendre la main en suivant leur démarche initiée avec intelligence et dévouement est la plus belle façon d’entendre leur appel. Ils sont incontestablement des maîtres d’œuvre hors paire construisant de ces passerelles d’échange fondées sur tant de valeurs recherchées, puisées à l’ancienne, assurant le devenir d’un futur plein d’espoir avec art et manière. Il est possible de citer que quelques-unes de ces valeurs sociales senties au cours de ce séjour : Respect, Solidarité, Persévérance, Equité, Fraternité… Je ne saurais décrire le bonheur de toutes ces rencontres authentiques faites avec simplicité. Quelle chance d’être baigné pleinement dans la sincérité et l’humilité. Etre Entouré par tous les esprits de lumière procure avec générosité et amour de l’assurance et la confiance en soi.
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