Yessis n Teryel

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    Une faucille à la main

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    allouchehakim

    Masculin Nombre de messages : 56
    Age : 50
    Localisation : Paris
    Date d'inscription : 11/02/2007
    11072010

    Une faucille à la main Empty Une faucille à la main

    Message par allouchehakim

    Une faucille à la main :

    Sur les hauteurs des collines d’Ighil Ali en Kabylie, la météo de ce début de mois de juin n’est manifestement pas comme à l’accoutumée. En effet, dans cette région d’Ath Aâbbas le temps est tantôt gris et pluvieux tantôt clair et rayonnant. Sous le soleil charitable, le début de cet été est semblable à un printemps doux demeurant bien tardif. D’ailleurs, j’ai bien fait de prendre mon blouson qui me paraissait à mon départ lourd et encombrant. Toutefois, à l’arrivée celui-ci m’a servi aux veillées amicales pleinement appréciées tout au long de mon séjour. La baisse du mercure en cette période de fauchaison est vraiment un phénomène étonnant. Les nuits sont froides comme en hiver. Je suis content de bien arriver. Quel bonheur de poser mes valises et de me réintégrer aussitôt dans l’univers villageois.

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    D’emblée, je me sens chouchouté. Pour mon premier jour, ma mère a pris le soin de me préparer un bon repas. Avec mes yeux bien ouverts, je n’ai pas pu m’empêcher d’exprimer avec étonnement au sujet du menu du jour, couscous à la grive en hors saison :
    -De la grive en été!
    - En hiver dernier, l’un des amis à ton père lui a offert une dizaine de grives, je t’en ai gardé au congélateur.
    -En plus de la grive surgelée ! Franchement c’est la première fois que j’en entends parler !
    -Tu as déjà oublié d’où tu es parti ou quoi? Evidement que ça existe, il y a beaucoup qui le font en hiver et ils s’en servent à d’autres périodes de l’année. « Ikhi Nekni net qadem ! » « Tu sais bien que nous sommes civilisés ! »
    J’étais mort de rire de la voir avec son sourire moqueur me procurant instantanément le statut du nouveau débarqué.
    En discutant de l’autre côté avec mon père pour avoir de ses dernières nouvelles, lui qui a atteint cette années ses 77ans, il me surprend en me disant qu’il a fait lui-même la fauchaison. Il part quotidiennement à ce champ « Amalou » situé au flanc de la colline de Tazaiert en descendant vers Azrou Nathsaid pour aller en direction des villages avoisinants du côté bas du village d’Ighil Ali (Ayadassen, Ath saida, Thansaouth, thalfssa, Taouwrirt). Heureux de voir mon père très actif mais tentant de le raisonner afin qu’il ne se force pas trop dans cette tâche si rude. Il m’a rassuré par son rythme de travail d’une moyenne d’une heure tôt le matin. Il est tout fier de m’informer que la récolte pour une si petite terre est d’une dizaine de bottes de foin.
    En souvenir tout récent de ma venue l’année dernière à la même période, j’ai croisé mon oncle Da Bouzid, paix à son âme. Il revient du champ de sa fille situé au dessus du stade communal. J’ai été émerveillé de le voir avec une faucille à la main alors qu’il avait atteint les 93 ans. Habillé en pantalon traditionnel kabyle (Aseroual hokou) qu’habituellement les vieillards préfèraient autrefois dans la région mais qu’on voit de moins en moins. A l’époque, il y avait tant d’anciens tailleurs (Mohand Saïd Ouvrezou, Mohand Cherif Oufouza, Dechi Ouaâmer, Boubker oufouza, Mehand Oudellouche, Tahar Ouamrouche, Djedi Katache…) (Paix à leur âme). En plus de besoin de retouches, ces artisans confectionnèrent des habits traditionnels comme « Tiqendyar » (au pluriel). Taqendurt (au singulier) est un style de gandoura ayant une poche intérieure portée par les vieux à usages multiples que ce soit pour les sorties ou à l’intérieur.
    De mémoire la gandoura que j’ai mise lors de ma circoncision était cousue par mon oncle Aâmi Saïd Ouvrezou, paix à son âme.
    Quand il y a un décès au village, il y a des habits spéciaux, nommés « El kfene » servant à envelopper les morts, qui sont cousus également chez ces tailleurs. Dans le temps ces derniers faisaient du sur mesure. Tous ces métiers à l’ancienne disparaissent peu à peu. Les raisons sont d’un côté, la baisse de la demande due à la disparition progressive de toutes les anciennes générations. De l’autre, on constate le changement radical dans la façon de s’habiller de l’homme kabyle moderne en général. Aujourd’hui de tous ces anciens tailleurs au village, il ne reste plus personne. Parmi les rares relèves maitrisant le métier à l’ancienne est Elouahab Oufouza qui succédait à son père âami Mohand Cherif Oufouza, paix à son âme.
    Ma pensée va à Da Bouzid et Lala Tchava. Ils nous ont quittés au royaume des cieux le mois dernier. Le regard vers leur maison sur ce chemin menant à Tadjmaâth Gada dans le quartier de Tazaiert reste profondément accablant. Très tôt quotidiennement avant même le passage des éboueurs du village Da Bouzid nettoie la partie de la ruelle à l’extérieur de sa maison, Azriv. Il avait toujours cette habitude de balayer la ruelle vers Amdoun en l’arrosant pour rafraîchir et rendre propre l’entrée de sa maison. Malgré l’âge avancé de ce couple à l’ancienne leurs décès restent brusques et touchants. Ces disparitions espacées tout juste de deux semaines seulement restent un véritable déchirement. Vu mon absence aux enterrements, j’ai demandé à leur fils Nacer de m’indiquer où reposent ses parents au cimetière de Tazaiert.

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    Photo de la tombe de Lala Tchava Bouhadi à gauche(côté de Nacer) et et celle de Da Bouzid Allouche à droite (Paix à leur âme), juin 2010

    Devant ces tombes toutes récentes l’une à côté de l’autre, mon cousin affecté fond en larme. C’est un moment d’émotion où on prend conscience que tout d’un coup, après une telle disparition attristé, plus rien n’a de sens. Il me dit qu’il est encore tôt pour transcrire les noms des défunts sur les tombes car l’habitude et les pratiques religieuses chez nous suggèrent d’attendre quarante jours de deuil. Dans cette atmosphère funéraire, je me sens complètement perdu en errant dans mes souvenirs et restant sans voix devant l’inévitable et extrême sentence de la mort à l’égard de la vie. Peut être le temps aiderait à accepter le cours des choses. Perdre des êtres chers est la plus fatale des épreuves qui puissent exister. Y a-t-il un choix autre que celui d’admettre? Comme on dit chez nous: « Merhava swayen ighdyoussen ! » « Bienvenu à tout ce qui nous arrive ! »
    En plus de cette attache familiale qui nous lie avec mon oncle et ma tante, j’ai senti une véritable perte de cette image d’un couple à l’ancienne. En enregistrant les décès de ces générations âgées, on constate qu’ils emportent avec eux des métiers, des habitudes, des traditions, des expressions, des histoires, des mots,… De tous ces villageois qui se succédèrent sur cette terre natale, pour beaucoup, il ne reste pas grand-chose de mémoire. Sans vouloir citer les raisons diverses pour en arriver là, le constat est sans doute amer. L’état de la mémoire restante est proche de néant. C’est une situation inévitablement alarmante et angoissante. Comme si beaucoup de ces gens n’avaient jamais exister ! Comment est-ce que c’est possible ? À part quelques débris de maisons en ruine, il y a certaines familles qui n’existent plus pour lesquelles il n’y plus de trace.
    Quoi qu’il en soit, je reste fervent et fier de l’héritage restant de nos anciens qu’il faut impérativement sauvegarder. Ces derniers tentaient tant bien que mal de perpétuer avec croyance, conviction et acharnement de toutes ces pratiques ancestrales. Ces valeurs rares et précieuses sont notre richesse à transmettre aux nouvelles générations. Recherchons avec intelligence nos traditions et soyons prêts pour remettre en question celles qui nous empêchent de progresser. Faisons le tri avec clairvoyance et lucidité pour tout ce qui va nous élever plus haut.
    En cette matinée-là, j’accompagne mon ami Youyou qui a une commission à faire au village de Guindouze. En allant prendre un café à la rue principale « Cheriaâ », j’aperçois au hasard, assis à une table au coin, nos deux poètes: Ahmed Oulahlou de Takorabt et Meqdad Nath Saci. C’était un grand honneur d’aller les saluer. Malheureusement la batterie de mon appareil m’a lâché ; j’avais à peine le temps de les prendre en photo. Discuter avec nos deux poètes était un privilège. C’était un échange amical très appréciable. Sur le champ je n’ai pas eu l’idée de leur fixer une autre rencontre pour m’informer de leur activité artistique. Mon souhait est qu’un jour ces deux poètes aient leur propre rubrique sur nos espaces d’échange. Franchement, je m’en veux de ne pas saisir une si brève occasion pour planifier de les revoir ultérieurement.

    Rencontre avec Mohand Tahar Slimani, artiste et poète :
    Au retour, on aurait dit que c’était une journée de rencontre spéciale poète. Nous apercevons Mohand Tahar Slimani, artiste et poète d’Ighil Ali. Il a pris le même fourgon de transport que nous. Il n’est pas question de rater l’occasion d’aller le voir. En descendant à la place d’Amdoun Ath Valaid, nous le saluons chaleureusement. Après nos présentations, je lui dis que mon premier souvenir de l’avoir vu chanté était au début des années 1980 sur la scène communale d’Ighil Ali à l’occasion d’une fête (Elfichta) à la place du marché, Essouk. Il était ravi d’évoquer ce souvenir. Nous nous sommes donné rendez-vous pour un entretien à la fin de l’après midi au siège de l’association Taos et Jean Elmouv Amrouche.

    N.b: Je vous invite à lire le portrait de notre artiste Mohand Tahar Slimani et l'entretien en (02) parties dans la rubrique "Grenier des artistes"
    Cliquer sur le lien
    http://ighilali.free.fr/forum/viewtopic.php?f=24&t=1257

    L’ambiance de la coupe du monde au village :
    En voulant faire un tour du village histoire de se balader j’ai demandé à mon ami Youyou de m’accompagner pour visiter « Tighilt n Betache » sur le côté est du village. Je me suis rendu compte que c’est la première fois que je mets les pieds de ce côté-là ! C’est insolite ! Je ne suis pas le seul à être dans ce cas. Il y a une forme de pudeur et respect qui fait que chaque quartier reste avec sa propre intimité évitant tout va et vient sans motif valable. Et pourtant c’est dans ce village où j’ai vécu le plus de temps de ma vie mais je ne connaissais pas du tout « Tala n Sumer ». C’est une fontaine ancienne construite avec de la pierre dont le toit est en forme de dôme. Nous avons croisé Ougadouche. Il porte des outils d’arrosage : Tuyau, Arrosoir métallique à l’ancienne. .. Il était sur le chemin vers un champ avoisinant. Il me disait qu’il a fait l’école dans la même classe que mon frère aîné. Nous sommes restés un moment à discuter où il nous racontait quelques aventures passionnantes d’enfance à l’école primaires dans les années soixante.
    De retour, nous sommes revenus en passant par Tadjmaâth Atheldjoudi. Quelle joie de constater que ce lieu de décision où se rencontraient les sages du village autrefois est complètement rénové avec de belles plaques de pierres vernies tout en gardant cet aspect très ancien. Elhadi Oudehmane est là, entouré par ses enfants et ceux du quartier en train de s’amuser en jouant avec eux aux dominos. Il nous montre comment tous les travaux sont réalisés grâce au coup de main volontaire de ces mômes. C’est un excellent travail qui mérite toute notre attention avec beaucoup d’admiration.

    A l’image du reste du monde, le village est dans l’engouement de la coupe du monde de football 2010 organisée en Afrique du sud. En effet, sur notre retour de la ballade du matin, l’association Taos & Jean Elmuhuv Amrouche d’Ighil Ali met en place un grand écran au siège pour assurer la retransmission de tous les matchs jusqu’à la finale le 11 juillet 2010. Afin de réduire le cout d’achat da la carte décodeur, le tarif d’entrée est fixé symboliquement pour un forfait valable toute la journée. Singulièrement pour les gens actifs l’accès est payant. Les chômeurs et les mineurs bénéficient de la gratuité. En plus des cafétérias qui proposent la diffusion des matchs sur leur téléviseur, la grande salle de l’association est un espace très appréciable. C’est un lieu agréable et accueillant de grand nombre de cercles d’amis qui regardent et commentent ensemble les rencontres diffusées en direct ou retransmises. Au premier tour la programmation des matchs a été en priorité à ceux de l’équipe nationale algérienne. Aux tours d’après, la diffusion est en fonction de la possibilité de décodeur et de choix des personnes présentes à la salle de telle façon à satisfaire plus de monde. C’est vraiment une excellente initiative qui rencontre un franc succès chez tous les amateurs du ballon rond.
    L’accueil des membres (Messaoud, Ghanou, Mestapha, Youyou,…) de l’association fait chaud au cœur. Leur présence montre un cadre de fête mais aussi une certaine discipline nécessaire à la réussite des séances de diffusion. En tout cas, je reste avec une impression plus que satisfaisante. Que dire à part « Un Grand Bravo ! » à tous les membres de l’association assurant l’organisation et veillant au bon déroulement de la retransmission du plus grand événement sportif de la planète dans une convivialité accueillante.

    Cliquer sur le lien pour voir la vidéo
    https://www.dailymotion.com/video/xdw1ey ... -alb_music

    Une faucille à la main Onetwo10

    Nouvel album d’Oulahlou 2010
    En cette entrée de l’été 2010, Oulahlou vient d’éditer un album dans lequel sa 1ère chanson « One Two Three où va l’Algérie ? » est une audacieuse remise du pendule à l’heure en dénonçant haut et fort tout ce système corrompu qui profite d’un événement sportif en l’occurrence la participation de l’équipe nationale algérienne en coupe du monde de football pour aveugler les citoyens algériens par de la manipulation exécrable et populiste.
    Dans le 2ème titre chanté en français, il rend hommage à une dame de valeur, haut symbole de toute la culture berbère, Fadhma Ath Mansour Amrouche, mère des écrivains Jean Elmuhuv et Taos Amrouche. « Silence » chantée également en français en hommage dénonce l’assassinat monstrueux signé d’un lâche coup de poignard du jeune Meziane fils à Ferhat Imazighen Imula, homme politique et chanteur Kabyle. L’artiste revisite le patrimoine oral berbère à travers le conte, « Slilwan ». Ce chant est vraiment d’une beauté envoutante. « Mass Sarko » est une chanson rythmé traitant de la complexité des fléaux sociaux dans lequel tout jeune algérien vit au quotidien.
    Comme à son habitude à chaque nouvel album, Oulahlou nous fait part par de belles chansons. Le choix de thèmes de ses textes reste complètement en phase de la réalité sociale. Il épouse parfaitement l’air du changement en interprétant quelques unes de ses chansons en langue française en signe d’ouverture. Ceci permet de sortir de certains clichés réducteurs de la chanson kabyle. Tout en restant fidèle à la culture des revendications, il entreprend avec beaucoup de talent de sa belle voix l’interprétation de ses paroles et musique pour nous faire découvrir de nouveaux cieux par des harmonies modernes envoutantes. Que de plaisir à écouter des compositions fusionnelles d’Oulahlou où il a le don de faire vibrer l’âme par sa musicalité berbère. Ceci est joué à l’universel tout en gardant avec art l’originalité de l’esprit libre qu’on aime tant !

    Cliquer sur le lien pour voir la vidéo
    https://www.dailymotion.com/video/xdw4z4 ... hlou_music

    Une faucille à la main Oulahl10


    Le croisement de l’association Assirem :
    Au premier jour de la diffusion du premier match d’inauguration en remontant sur le chemin d’Agni au niveau de l’ancien Monoprix, je distingue un bus venant d’arriver pour stationner au côté de la salle sportive de kick boxing Assirem. Ce sont les sections sportives féminines de la wilaya de Bejaia venues pour un croisement à Ighil Ali. Les équipes participantes à cette compétition sont les sections de Bougie, Akbou, Guendouze et Ighil Ali. En quelques instants, une foule se rassemble à l’entrée de la salle pour voir le spectacle des entraînements au point où l’accès est devenu tendu. . Nos champions d’Algérie : Samia Azzi et Kadi Abbes assurent l’organisation et l’encadrement de l’événement. Maître Kadi Mohamed nommé Da Mou inaugure la séance avec un message d’accueil et de bienvenue adressé à tous les invités. Il montre quel est l’objectif du croisement consistant à faire connaître les équipes et évaluer le niveau pour mieux préparer le futur championnat d’Algérie. Il explique la philosophie de cet art avec pédagogie par un discours passionnant. Cet homme sage partage son expérience avec accessibilité en ouvrant les portes aux femmes au même titre que les hommes dans l’équité avec une approche réfléchie pour qu’elles s’émancipent par le biais de l’art martial enseigné. J’ai été aux anges d’apercevoir mes voisines, cousines,… comme de belles athlètes combatives mélangées avec toutes les jeunes filles de la région à l’écoute du grand maître Da Mou. C’est un moment où on sent la ferveur de l’ère du changement dans le bon sens du terme. Respect et Admiration à notre maître et chapeau bas à tous les membres de l’Association Assirem.

    4-Cliquer sur le lien pour voir la vidéo
    https://www.dailymotion.com/video/xdwiy9 ... ions_sport

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    Visite surprise :
    Un jour, j’ai eu droit à la visite surprise de deux amis, Badri Aïssat de Bougie et Kamel Bellouze d’Aokas. Nous nous connaissions depuis l’époque de la fac au début des années 1990 à l’institut des statistiques à Alger. Nous ne nous sommes pas vus depuis plus de dix ans alors c’est naturellement le bonheur des retrouvailles.
    Le grand père à Badri nommé Mohand Tahar est originaire de Boudjelil. Celui-ci dans le temps fut imam à Ighil Ali. Je crois que c’était dans les années soixante et peut même bien avant. Mon père se souvient de cette période en nous indiquant exactement où cet imam habitait à Ighil Ali. C’était en face du siège de l’association Taos et Jean Elmuhv Amrouche au dessus de la maison des Zetchi. C’est l’occasion d’aller voir ce lieu et de faire découvrir à mes amis le village. Nous en avons profité au passage pour aller visiter le siège de l’association : une belle exposition ! Photos de la famille Amrouche, Vannerie, Outils et accessoires très anciens…. Mes amis sont restés émerveillés devant cette porte d’entrée en bois, sculptée avec beaucoup d’inspiration par notre ami artiste Samir Ath Mehand. Tout autour sur les murs de l’association de beaux tableaux d’une beauté fabuleuse peints par notre jeune artiste Samir Amrouche.

    Du virtuel au réel :
    En rendant visite au cybercafé à Tahar Oudjatten et son frère Hamid, je saisi l’occasion pour tenter de me connecter au site d’Ighil Ali. Youyou est venu me rejoindre sur mon poste. En vain, nous n’arrivons pas à nous connecter malgré de nombreuses tentatives. La coïncidence nous fait rencontrer avec nos amis membres du site d’Ighil Ali : Samir Ath Mehand et Khaled Wavaâich. C’était l’occasion d’échanger nos nouvelles autour d’un verre à la cafétéria « Mon village ». Les sujets abordés portent sur la vie au village d’une manière générale, l’enseignement durant la période des pères blancs et Thimassourin (les sœurs),….Je retiens particulièrement le problème urgent auquel nos internautes sont confrontés pour accéder aux services du site d’Ighil Ali. Pour ce problème technique, notre équipe modératrice fera tout le nécessaire pour chercher les solutions afin de permettre à notre site pour qu’il soit constamment accessible. Je salue fraternellement tous les membres qui veillent à enrichir le contenu de notre espace d’échange et de partage en leur souhaitant de passer de bonnes vacances.
    Mon séjour touche à sa fin. C’était juste au lendemain de la défaite de l’équipe nationale algérienne. La déception se lit clairement sur tous les visages mais les échanges des uns et des autres laissent dire que la participation reste honorable pour cette équipe jeune qui a de l’avenir pour montrer ce dont elle est capable. Pour respirer une bouffée d’oxygène après la désillusion des fennecs et l’amertume de mon départ qui commence à se faire sentir nous sommes sortis avec Youyou du côté d’Azrou N Mehand Oumariem. Sur le champ d’Aâmi Slimane Ouyahia, nous avons trouvé nos amis : Elaaifa Oufouza, Hamid Oumakhlouf et Younes Oyahia. La lumière du soleil mêlée aux nuages vers l’horizon de toute la vallée de la Soummam nous offre un spectacle ensorcelant. C’est passionnant d’écouter Younes tout content de nous montrer tous les amandiers qu’il réussit à greffer en abricotier.

    Ces jours passés vécus pleinement restent agréables comme de belles séquences de rêve qui filent si vite. Il y a de tout ! La vie est là avec ses joies et ses peines. Il y a des rencontres, des retrouvailles, des histoires à raconter, de délicieux plats savourés,…Mon attachement à cette terre natale est à l’image de cet Amour où le cœur aime la première fois et le reste pour toujours. Enfin, ma plus grande surprise de ce séjour m’a permis de croiser après de nombreuses années ma bien- aimée d’enfance. C’était une relation d’innocence. Le destin a fait que sa vie soit de son côté et moi du mien ; elle me dit à ce propos : « Ainsi va la vie…Nos souvenirs seront bien là et j’en suis bien heureuse ! »
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