Lwennas Matoub
En ce triste anniversaire de la mort du poète qui a le mieux exprimé la quintescence de la kabylité, Lwennas Matoub, nous nous joignons aux nôtres pour lui dédier une pensée. Une idée. Un projet. L'affirmation de la nation kabyle. Dans ce forum consacré à la femme kabyle, nous reprenons une de ses dernières productions, dédiée justement à la libération de la femme kabyle. Paroles précieuses qui reflètent le cheminement d'un Kabyle quant à la liberté de la femme.
YEHWA-YAM
Ssefruruyen tesfesded
Tedsid i wiyad qebl-iw
<BR>Ulac anda ur teglalzed<BR>
Qbel a kem-inadi wul-iw
Σemmedγ-am
Semmehγ-am
Tebb id-d itij I tmeγr-iw
Yehwa-yam
Terzid ifadden I leεwam
Ayen nniden d cceγl-iw
Taqcict iffεen tettweεzel
Xas tqeddec di tmusni
Widen mu yecced lasel
Ssekrasen absis di tili
I-glaqen
T-tin yessnen
Amek aa terr aqbab a d-tεebbi
I-gwulmen
T-tin um' aa sbibben ad sefden
Ayen yak kerhen nitni
Ur lliγ seg w'inekren
Leεwayed tizet n lejdud
Tamusni d w' ittqelliben
Ad isnefsi yir leqyud
Ulayγer A d-yehder W' ur njerreb asiger ufud
Ulayγer Yir bnadem ad ineccer
Deg wid tt-ibnan s lmeqsud
Anwa I iweznen lehmala Iγeblan qebl a ten-ihfed
G genni ma yenger usigna
Akal ur t-tettγellited
Zemm imi-m Lli izri-m
I kem-yenfeεn d asiwed
T-tamusni-m Ay d layda b-b arraw-im
Tesεid d acu aa sentemled
Traduction libre de la kabylewoman:
Ils font germer l'infamie : tu es dévoyée,
Tu en as charmé d'autres avant de me sourire.
Il n'est pas de lieu où ton corps n'ait joui,
Avant que mon cœur ne s'éprenne de toi.
Je comprend tes désirs !
Je te pardonne !
Tu as fait lever le soleil sur l'hiver de ma vie.
Tel est ton désir,
Tu as vaincu la fatalité de la saison humaine,
A présent, à moi d'affronter les obscurantistes.
Une fille affranchie est vouée au bannissement,
Fût-elle savante en toutes choses.
Qui a déchu de la noblesse d'âme des siens,
Noue des graines de millet dans les ténèbres.
Celle qu'ils désirent :
Une qui chausse
Des sabots pour être leur portefaix.
Celle qu'il leur faut :
Une femme qu'ils accableront
Et qu'ils souilleront de ce qu'ils ont en haine.
Je ne suis pas de ceux qui dénient, qui renient
La bonté dans les mœurs de nos ancêtres.
Mais l'homme de progrès est celui qui œuvre
A trancher les jougs qui humilient notre dignité.
A quoi bon
Les piteuses giries du nanti qui,
Dans sa chair, n'a jamais souffert l'oppression !
A quoi bon
Les piteuses giries de l'homme indigne
Contre ceux qui ont des desseins libérateurs !
Qui peut prendre la mesure de l'amour
Et la mesure des tourments avant leurs assauts ?
Si du ciel le brouillard s'anéantissait,
De la terre tu ne pourrais tirer récolte...
Garde le silence,
Ouvre grand les yeux !
Ton profit sera dans ta quête conquise ;
Ton savoir
Sera l'héritage de tes enfants,
Tu as possessions pour leur enseignement.
http://kabylewoman.skyrock.com/
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