:Azul
Nabila Djahnine la Rebelle ou Thighri N'temetouth
: Nabila a droite ,sa soeur a gauche
Ce 15 Fevrier 2007 la kabylie rendra hommage a Nabila Djahnine pour le 12 em Anniversaire de son assassinat par la horde integriste par ces vampires venus des siecles lointains.
Qui est Nabila Djahnine:
Nabila Djahnine est née dans les années 65 a Bejaia dans un quartier populaire,issue d'une famille revolutionnaire elle imite ses freres et soeurs dans le combat pour les libertés democratiques et individuelles
elle milita au sein du MCB et milita encore au sein du PST avec ses freres et soeurs .
Dans les années 80 elle s'inscrit a l'université de Tizi Ouzou ,en 89 elle obtint son diplome d'architecte.Elle a ete toujours membre des comités de cités et d'institut.
Nabila a milité aux cotés des femmes ,elle a combattu avec courage le code de la famille qu'elle dénonce a chaque occasion
c'est ainsi qu'en 1989 elle met sur pied cette association feminine baptisée Thighri n'temetouth (le cri de la femme) elle est presidente de cette structure jusqu'au jour de son assassinat par cette horde sauvage .
Assassinée a Tizi Ouzou le 15 Fevrier 1995 a ce jour tous ou toutes ceux qui l'ont connu ne parle que du bien d'elle.
Femme courageuse qui aime toujours servir les autres etre aux cotés de ces femmes lapidées interdites de parole.
Nabila telle que je l'ai connue etait une femme humble courageuse ,elle etait l'avant garde de ces femmes ,elle s'est sacrifiée pour un ideal pour une liberté pour une egalité des sexes
Nabila ton combat restera toujours et tu sera le symbole de la liberté
Nabila tu nous manque.:Nordine
Thannemirt:
Azul n'la soummam: http://www.soummam.org: le forum de la soummam
Nabila Djahnine Ou Thighri n'temetouth
soummam- Nombre de messages : 3
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Date d'inscription : 07/02/2007
Re: Nabila Djahnine Ou Thighri n'temetouth
un trés bel hommage, Merci
Azul,
Un chapitre de vie de Thigri n Temmetut,
Lorsque l'association fut créée officiellement en janvier 1990, son ossature (qu'on retrouvera dans le bureau) regroupait plusieurs noms dont la plupart étaient des étudiantes de l'université de Tizi-Ouzou: Nabila Djahnine (présidente), Nora Larfi (secrétaire générale), Lynda Djouaher. Mais aussi des femmes qui étaient déjà dans la vie active: Ouiza Safo (enseignante à l'université), Hakima Belkessam (employée de la SAA, trésorière de l'assoc.)...
En fait, TNT était issue d'un collectif très actif à la résidence universitaire de jeunes filles M'douha autour du comité de cité. D'ailleurs, la première exposition autour de la condition de la femme utilisée par cette assoc. était un héritage de ce comité dont la mise en place doit beaucoup à quelques pionnières «féministes» et «syndicalistes» de l'université de TO: Malika Matoub, Nadia Madoui...
C'était les temps du militantisme clandestin, dans la dictature du FLN et de l'article 120.
Tighri n Temmetut avait, à la fin des années 80, cristallisé le combat pour les droits des femmes dans la région de Tizi-Ouzou. C'était aussi l'apogée du mouvement féministe en Algérie incarné à l'époque par les figures de K. Messaoudi, Louisa Hanoune (première association féministe), Salima Ghezali-Belkessam, Soumia Salhi, etc. qui créeront chacune son association.
Mais, contrairement aux associations d'Alger qui étaient en fait réduites à leurs appareils respectifs et ne servaient que de caisses de résonnance à leurs partis politiques respectifs, l'association Tighri n Temmetut avait, à ses débuts, une assise sociale appréciable et les membres de son bureau appartenaient à des horizons politiques divers.
Lors de l'AG de l'élection des membres de l'association, la salle du théâtre communal Kateb Yacine était pleine à craquer. Et il y avait une vraie adhésion des femmes à la revendication de l'abrogation du code de la famille. Pour l'anecdote, le jour de cette AG, une femme (de condition socioprofessionnelle très modeste, elle était femme de ménage) a intervenu pour dire: ma d leq'ran id inan lqanun t wacult agi, a tesrghagh (si c'est le coran qui «dicte» ce code de la famille, je le brûlerai).
Les tournées dans les lycées montraient aussi une réelle demande autour de la revendication des droits des femmes et de l'abrogation du code de la famille, dans un esprit démocratique et laic. Alors qu'à Alger, les associations féministes étaient déjà débordées par les «sections féminines» de Hamas et Cie.
Quant à l'appartenance politique des membres, Nabila Djahnine et Hakima appartenaient officiellement au GCR (groupe communiste révolutionaire, devenu l'actuel PST, parti socialiste des travailleurs), alors que Nora, Lynda et Ouiza étaient issues de la mouvance berbériste pure et dure et tenaient mordicus à leur indépendance.
Autour de ce noyau, gravitaient aussi des étudiantes très actives: Karima Nait Sid, Ouiza Abdellah, Lila Hadjarab, qui iront vite rejoindre le RCD et formeront une section féminine du parti, avec entre autres Malika Bélaidi-Ouar, Mme Mostefaoui, etc.
C'était une époque où il s'est créée une vraie dynamique de travail sur la condition de la femme kabyle.
Malheureusement, la main-mise et les appétits partisans ont fini par atomiser tout ce travail.
Pour les lecteurs de YNT, une photo de Nabila Djahnine, prise en 1989...
Un chapitre de vie de Thigri n Temmetut,
Lorsque l'association fut créée officiellement en janvier 1990, son ossature (qu'on retrouvera dans le bureau) regroupait plusieurs noms dont la plupart étaient des étudiantes de l'université de Tizi-Ouzou: Nabila Djahnine (présidente), Nora Larfi (secrétaire générale), Lynda Djouaher. Mais aussi des femmes qui étaient déjà dans la vie active: Ouiza Safo (enseignante à l'université), Hakima Belkessam (employée de la SAA, trésorière de l'assoc.)...
En fait, TNT était issue d'un collectif très actif à la résidence universitaire de jeunes filles M'douha autour du comité de cité. D'ailleurs, la première exposition autour de la condition de la femme utilisée par cette assoc. était un héritage de ce comité dont la mise en place doit beaucoup à quelques pionnières «féministes» et «syndicalistes» de l'université de TO: Malika Matoub, Nadia Madoui...
C'était les temps du militantisme clandestin, dans la dictature du FLN et de l'article 120.
Tighri n Temmetut avait, à la fin des années 80, cristallisé le combat pour les droits des femmes dans la région de Tizi-Ouzou. C'était aussi l'apogée du mouvement féministe en Algérie incarné à l'époque par les figures de K. Messaoudi, Louisa Hanoune (première association féministe), Salima Ghezali-Belkessam, Soumia Salhi, etc. qui créeront chacune son association.
Mais, contrairement aux associations d'Alger qui étaient en fait réduites à leurs appareils respectifs et ne servaient que de caisses de résonnance à leurs partis politiques respectifs, l'association Tighri n Temmetut avait, à ses débuts, une assise sociale appréciable et les membres de son bureau appartenaient à des horizons politiques divers.
Lors de l'AG de l'élection des membres de l'association, la salle du théâtre communal Kateb Yacine était pleine à craquer. Et il y avait une vraie adhésion des femmes à la revendication de l'abrogation du code de la famille. Pour l'anecdote, le jour de cette AG, une femme (de condition socioprofessionnelle très modeste, elle était femme de ménage) a intervenu pour dire: ma d leq'ran id inan lqanun t wacult agi, a tesrghagh (si c'est le coran qui «dicte» ce code de la famille, je le brûlerai).
Les tournées dans les lycées montraient aussi une réelle demande autour de la revendication des droits des femmes et de l'abrogation du code de la famille, dans un esprit démocratique et laic. Alors qu'à Alger, les associations féministes étaient déjà débordées par les «sections féminines» de Hamas et Cie.
Quant à l'appartenance politique des membres, Nabila Djahnine et Hakima appartenaient officiellement au GCR (groupe communiste révolutionaire, devenu l'actuel PST, parti socialiste des travailleurs), alors que Nora, Lynda et Ouiza étaient issues de la mouvance berbériste pure et dure et tenaient mordicus à leur indépendance.
Autour de ce noyau, gravitaient aussi des étudiantes très actives: Karima Nait Sid, Ouiza Abdellah, Lila Hadjarab, qui iront vite rejoindre le RCD et formeront une section féminine du parti, avec entre autres Malika Bélaidi-Ouar, Mme Mostefaoui, etc.
C'était une époque où il s'est créée une vraie dynamique de travail sur la condition de la femme kabyle.
Malheureusement, la main-mise et les appétits partisans ont fini par atomiser tout ce travail.
Pour les lecteurs de YNT, une photo de Nabila Djahnine, prise en 1989...
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